Cycle de films
MADS MIKKELSEN (*1965)
Le Filmpodium Biel/Bienne consacre le dernier cycle de cette année à l’acteur d’exception Mads Mikkelsen, avec la présentation d’oeuvres les plus diverses; ou comme Matthias Lerf l’écrit: Au meilleur acteur du monde
J'ai récemment qualifié Mads Mikkelsen de «meilleur acteur du monde». Ce n'était pas un titre écrit à la légère, et je n'avais jamais utilisé cette expression de toute ma carrière de journaliste. Mais maintenant, elle s’imposait. Si vous ne le croyez pas, regardez (encore une fois) la fin du film «Drunk (Another Round)» de Thomas Vinterberg.
Il y est question d'hommes désabusés dans la force de l'âge et d'alcool. Sur la base d'une obscure théorie, quatre amis veulent vérifier s'il est plus facile de vivre avec une dose de 0,5 pour mille dans le sang. L'expérience commence bien et se termine tragiquement, mais ce n'est pas une bonne fin pour un tel film. C'est alors que, dans une grande scène finale, Mads Mikkelsen se met à danser. Léger, lourd, triste, drôle - ses mouvements reflètent tout cela.
Mads Mikkelsen, né en 1965, est parfaitement capable d’interpréter une telle scène. Il a commencé sa carrière au Danemark comme danseur de ballet classique. Il est rapidement devenu l'une des figures de proue d'une nation cinématographique en plein essor, qui, suite au mouvement Dogme95, a présenté toute une série de films surprenants. Il interprétait avec aisance aussi bien des ecclésiastiques intellectuels que des voyous endurcis et des anarchistes majestueux. Bien entendu, il a également attiré l'attention d'Hollywood. Mikkelsen a été le méchant de James Bond et, dans une série télévisée, l'ogre exquis «Hannibal». Et il se déplaçait sur la scène internationale avec tout autant d’aisance, sans oublier ses amis dans son pays et leurs films déjantés.
Le meilleur acteur du monde, bien sûr. Mais qui a aussi gardé les pieds sur terre. Je l'ai rencontré un jour, à dix heures du soir, au Festival de Cannes, devant un bar sportif qui retransmettait un match de football. Comme tout le monde, il était là, un verre de bière à la main, se réjouissant des buts et des beaux dribbles. Et ce n'est qu'après le coup de sifflet final qu'il s’en était allé en dansant d'un pas léger, galvanisé par le bon match. Matthias Lerf; tradiction: Sonja Gurtner
Les jours les plus froids, les plus courts et les plus sombres seront agrémentés par des premières aux images impressionnantes telles que THE POWER OF TNE DOG, le nouveau film de la réalisatrice Jane Campion, primée aux Oscars. 12 années se sont écoulées depuis le dernier film de Campion, mais l’attente en valait la peine.Le ZFF écrit au sujet de ce nouveau chef-d’œuvre : "Campion rompt tout en finesse avec le symbole classique de la virilité et nous offre des images d’une grande beauté, parfaitement mises en scène jusque dans le moindre détail. Ce western insolite est porté par d’excellents actrices et acteurs, comme Benedict Cumberbatch, Jesse Plemons et Kirsten Dunst."
Le dimanche 05/12, le Filmpodium aura le plaisir de recevoir une visite biennoise et de présenter la promenade cinématographique EN CHEMINANT AVEC JAQUES DUTOIT en présence de l’équipe de tournage.
Et juste après, mardi 07/12, dans le cadre de 16 JOURS CONTRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES, le Filmpodium projettera WOMAN, suivi d’une discussion.
Même les enfants ne seront pas en reste à la fin de l’année, avec le film DREI HASELNÜSSE FÜR ASCHENBRÖDEL de Vaclav Vorlicek et LE TRÉSOR DU PETIT NICOLAS, une histoire gaie sur l’amitié.
Le soir de Silvestre, on fêtera au Filmpodium avec une coupe de vin mousseux et la dernière oeuvre du maître réalisateur Paolo Sorrentino, STATA LA MANO DI DIO. Dans son film le plus personnel réalisé jusqu’ici, le nouveau Fellini, comme on aime à l’appeler, raconte sa vie à Naples où il a grandi dans les années 80. Une déclaration d’amour à Naples, au football et à la vie.