Cycle de films

31 mai–04 juillet

NEW AMERICAN INDEPENDENT CINEMA

NEW AMERICAN INDEPENDENT CINEMA 02/06 – 04/07/2017

Dans l’ombre des géants, marchent des génies.

« Assurément, les films de super-héros c’est un gros business qui permet de gagner beaucoup d’argent mais je suis sûr qu’il y a encore de l’appétit pour autre chose. » David Mackenzie

À l’heure où les superproductions des grands studios américains gagnent des proportions qui frisent l’indécence, il nous semblait capital de mettre en valeur l’autre facette du cinéma étasunien. La qualité actuelle du cinéma indépendant américain mérite effectivement que l’on s’y attarde, ne serait-ce que pour rappeler que le pays de l’Oncle Sam n’accouche pas que de blockbusters démesurés.

Si ses dimensions et ses moyens sont souvent modestes, le cinéma indé offre une liberté artistique aujourd’hui impensable dans le cadre des grandes majors empêtrées dans un immobilisme créatif caractérisé par des franchises surexploitées. La sélection de dix films que nous vous proposons se veut le reflet de l’incroyable richesse de ce cinéma qui évolue hors des sentiers balisés et des recettes commerciales. Forcément, nous y retrouvons des figures qui marquent la production indépendante depuis de nombreuses années, telles que Charlie Kaufman et Ira Sachs. Mais la présence de jeunes réalisateurs (Barry Jenkins, Ryan Coogler, Jeff Nichols, tous âgés de moins de 40 ans) prouve que le milieu est encore capable de révéler de grands talents. Des talents qu’Hollywood s’empresse parfois de récupérer, à l’image de Ryan Coogler à qui Marvel a confié la réalisation d’un de ses prochains films après le succès de « Fruitvale Station ».

Du néo-western au thriller urbain en passant par une grande variété de drames, le trip existentiel ou encore le roadmovie, l’ensemble des films proposés partagent un point commun : tous doivent leur succès aux festivals qui se battent pour leur offrir une visibilité. Sans Sundance (véritable Mecque du cinéma indépendant), Cannes ou Toronto, il y a fort à parier que ce cinéma n’existerait pas. De même, sans le réseau de salles indépendantes, ces films n’auraient que peu de moyens de rencontrer le grand public.

Thomas Gerber

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